…Y’a qu’le grand babou, qui sent l’eau d’Cologne
J’ai eu la chance de n’avoir été que très peu confronté au milieu des sectes. Mes rares expériences furent à la limite du grand n’importe quoi et surtout peu sérieuses. Rien de grand-guignolesque du tout, non non non.
J’ai tout d’abord été contacté par une charmante jeune fille qui tapinait à la sortie d’une bouche de métro. Elle me trouvait sympathique, charmant et très mignon. J’ai tout d’abord été enchanté qu’elle me brosse dans le sens du poil. J’ai ensuite, et bien naturellement, prêté attention à ses propos. Elle me parlait du tiers monde, d’Amérique du Sud et de commerce équitable, et souhaitait me convier à des réunions sur le sujet dans un local situé près de la mairie du onzième arrondissement. Cruche et crétin j’étais, cruche et crétin je restais en lui confiant mes coordonnées téléphoniques et postales, et en l’assurant de ma participation à l’une de ses prochaines réunions. La première rencontre avec le reste de la troupe ne fut pas piquée des hannetons. J’étais rapidement invité à me rendre en Bolivie pour y passer quelques semaines en compagnie de doux dingues qui passaient leur temps à travailler bénévolement pour un grand babou imbibé de cocaïne. Ma mère, ulcérée d’être réveillée en pleine nuit pas des appels anonymes, a rapidement demandé à France Télécom de nous mettre sous liste rouge et m’a accessoirement supplié de ne plus jamais donner notre numéro de téléphone à des allumés du bulbe sous peine de me déshériter.
Deux ou trois ans plus tard, j’ai rencontré un couple de charmants garçons Mormons, et ai passé une partie de l’été en leur compagnie. Ils avaient pris l’habitude de passer à la maison en fin de journée. Le week-end, ils passaient et apportaient des cassettes vidéo censées nous expliquer comme l’univers avait été crée, ce qu’était le paradis et comment les adepte de l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours vivaient dans le fabuleux État qu’était l’Utah. Dingue tout ça. Ils avaient construit des églises qui ressemblaient à Disneyland, vénéraient un type nommé Joseph Smith, étaient férus de généalogie et pratiquaient la polygamie. Ne connaissant aucunement l’histoire de cette église, j’ai tout d’abord pensé qu’il s’agissait uniquement d’une branche protestante telle que l’Amérique du Nord en connaissait tant. J’ai rapidement compris en assistant à une réunion mémorable en compagnie de mes amies Cécilou et Vicky que nous naviguions en eaux troubles et qu’il était préférable de prendre de la distance avec nos nouveaux amis américains, aussi sympathiques et touchants étaient-ils. De toutes les façons, ils avaient vite compris que notre destin était de sucer des bites en enfer car nous étions indécrottable et totalement incompatibles avec leur Eglise.
La même année, alors que je travaillais en cardiologie, j’ai été confronté à d’autres organisations, certainement plus dangereuses et toxiques. Une de mes collègues s’était laissée avoir par la scientologie en achetant la bible de leur gourou. Elle essayait depuis de se débarrasser d’adeptes qui passaient leur temps à la coller, certainement pour la saigner financièrement. Dans le même registre, le sang, l’un des agents qui travaillait dans notre service était témoin de Jéhovah et veillait à ce qu’aucun adepte de sa secte ne reçoive de transfusion sanguine, même dans les moments les plus critiques, vraiment très critiques.
Samedi dernier, belote et rebelote. Un mouvement profitait des bons résultats du mouvement écologique pour distribuer des tracs à la sortie du forum des halles à Paris. L’association prônait un mode de vie alternatif. Soyez Végé, devenez vert, tel était le leitmotiv des adeptes. Le maître suprême Ching Hai demandait aux dirigeants de ce monde d’utiliser leur puissant pouvoir pour faire changer le mode alimentaire de la planète, et d’adopter immédiatement les nouvelles technologies et les énergies durables. De devenir des exemples en devenant végétariens ou végétaliens. Le végétarisme représente un bienfait à long terme, permet de réduire le karma et d’obtenir la grâce du ciel. Une liste de l’élite végétarienne et végétalienne était fournie: Jésus, Confucius, Paramahansa Yogananda, Pythagore, Darwin, Zoroastre, Pink, Steven Seagal, Pamela Anderson, Albert Schweitzer et Michael Jackson en faisaient partie. De nombreux gogos buvaient les paroles du représentant.
En conclusion, sans être un adepte de la théorie des hommes aux chapeaux noirs et suspecter un complot intergalactique, ils sont un peu partout les vilains pas beaux suceurs d’âmes et de fric, non?
Rien à voir (quoi que) avec les sectes, mais j’ai enfin trouvé un distributeur de l’excellent papier cul Rénova*. La firme Portugaise propose six couleurs ultra-chics disponibles en emballage cadeau exclusif. Les plus snobs peuvent même se faire livrer à domicile. Bien mieux qu’une bouteille de vin ou des chocolats, le PQ devient ultra tendance. Doux et onctueux pour les fesses, les rouleaux noirs ont transformé mes toilettes en lounge V.I.P.. Classe est mon deuxième prénom.
*Billet non sponsorisé par Rénova. Aucun billet de ce blog n’a été sponsorisé.
